mercredi 25 février 2009

INTERVIEW CROISEE

" LES VOYAGES FORMENT LA JEUNESSE ET DEFORMENT LES VALISES " Coluche
Giorgina une Mexicaine, et Dan un Francais, ont posé les leurs en France et en Allemagne.
Des expériences racontées où même le linge sale est lavé en public...





Erasmus est un programme d’échange entre universités d’étudiants. Le film «l’auberge espagnol » a contribué à son succès, en mettant en scène un groupe d’étudiants étrangers à Barcelone. Aujourd’hui, un séjour hors des frontières est un élément essentiel à une vie estudiantine bien remplie.
Nous avons choisi deux témoignages d’étudiants, Dan, français parti en Allemagne, et Giorgina, Mexicaine venue en France.Pour enfin comprendre les motivations et partager les expériences erasmus, au travers de leurs aventures dans une nouvelle culture et un nouveau pays.

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1/ Pourquoi avoir choisi de partir en Erasmus ? Et pourquoi ce pays en particulier ?
Giorgina : Je fais des études de psychologie, et découvrir une autre culture, une manière de vivre différente, c’est important. C’est aussi un moyen pour apprendre à mieux me connaître. Il s’agit donc d’une expérience enrichissante. J’ai choisi la France pour la langue et le programme de l’université.
Dan : Je suis parti en Allemagne pour m’immerger dans une nouvelle culture et voir comment fonctionne un pays voisin. La langue est aussi une motivation, car la maîtriser va me permettre de me démarquer à mon entrée sur le marché du travail.
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2/ Les formalités de départ sont-elles complexes ?
G : Oui, il y a beaucoup de papiers à remplir, et les administrations sont très lentes.
D : En effet, mon université a perdu 3 fois les mêmes papiers.
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3/ Comment s’est passé votre arrivé et votre adaptation ?
G : J’ai connu des difficultés en arrivant, notamment la barrière de la langue et la solitude. Mais mon adaptation a été bonne, il est vrai que je suis habituée à voyager.
D : Je me suis retrouvé sans logement à mon arrivé. Résultat : 400 euros d’hotel. En plus la faculté n’était pas au courant de mon arrivé. Pour l’intégration, ça s’est bien déroulée, j’avais aussi déjà voyagé avant.
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4/ qu’elle est la première chose qui vous a frappé en arrivant ?
G : Le froid, j’avais l’impression de débarquer au pôle nord. Je ne m’attendais vraiment pas à ça.
D : J'ai été marqué par les piétons qui attendent au feu rouge et par l’absence de déjections canines sur les trottoirs... Les rues extrèmement propres.
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5/ Aviez-vous des stéréotypes, des idées reçus sur le pays que vous avez choisi ? Et si oui, sont-ils confirmés ?
G : Je pensais que les français étaient fermés, en réalité ils sont ouverts et très gentils. Contrairement à l’image que j’avais, il me semble qu’ils se lavent. Le coté romantique et débridé des français est confirmé aussi.
D : En faite,je m’attendais à voir des allemands froids et distants. Mais en réalité, ils sont très sympathiques et ils n’hésitent jamais à t’aider. Je pensais qu’ils étaient plus rigoureux et stricts...mais les étudiants sortent pour aller aux toilettes ou téléphonent en plein milieu des cours et personne ne dit rien.
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6/ Le programme Erasmus, a la réputation d’avoir un semestre qui ne demande que peu de travail. Existe-t-il une différence de niveau scolaire avec votre pays d’origine ?
G : Oui, c’est totalement différent. Dans mon pays il y a beaucoup de travail personnel à fournir. Les examens sont plus difficiles mais il y a aussi moins de cours qu’en France (6 heures par semaine).
D : Pour les cours rien ne change, les examens n’ont plus. Les seules difficultés que j’ai rencontrées sont la langue, et le problème de la transcription de mes résultats allemand en français. A mon retour la faculté française a traduit mes notes à la baisse.Pourtant en Allemagne on ne m’a pas fait de cadeaux, j’étais traité comme un germanique.
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7/ Qu’elles sont les objectifs que vous vous êtes fixé pour ce voyage ?
G : Je voulais apprendre le français, voyager dans les pays frontaliers et à Paris. Voir une nouvelle façon d’enseigner la psychologie et faire la fête aussi. Je souhaitais prendre du temps pour moi, car au Méxique j’ai beaucoup trop de travail pour me le permettre.
D : Je souhaitais progresser en allemand et évidemment valider mon semestre. Je désirais découvrir la culture locale, les musées...enrichir mes connaissances. Mais aussi vivre la fête de la bière pleinement, et assister à un match du Bayern Munich.
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8/ Avez-vous tissé plus de liens avec des personnes du pays ou avec d’autres étrangers ?
G : Je me suis fais des amis, mais ils sont surtout étrangers car nous sommes dans la même situation. Les français ont déjà leurs groupes d’amis et leurs habitudes. C’est difficile d’avoir des contacts avec eux. Il faut être en soirée et espérer qu’ils parlent anglais pour parvenir à faire connaissance. Je fréquente surtout des étudiants venant de pays hispaniques.
D : C’est la même chose pour moi.Je pensais en arrivant que ce serait l’inverse, mais les allemands ont leurs groupes d’amis et c’est difficile d’en faire parti. Si tu vas leur parler ils vont te répondre gentiment mais ça va s’arrêter là. Je me suis fais un groupe d’amis anglais, idéal pour passer des soirées arrosées et progresser dans la langue de Shakespeare.
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9/ Recommanderiez-vous à un étudiant de partir en Erasmus dans le même pays ?
G : Oui à condition d’avoir plus d’informations sur le progamme Erasmus et la culture du pays.
D : Effectivement, j’ajouterais un meilleur niveau en langue et maîtriser le systèmeD...



Sources:
INFORMATIONS: Témoignage de Giorgina et Dan, 22ans, Etudiants Erasmus.